GAREF PARIS

GAREF PARIS

Ballon-sonde stratosphérique Horus 6

lâcher réussi le 4 août 2007 à La Courtine

Un nouveau succès pour le Garef avec le lâcher du ballon-sonde Horus 6 lors de la campagne nationale de lancements organisée conjointement par le Centre national d'études spatiales (Cnes) et l'association Planète Sciences en août 2007 au camp militaire de La Courtine (Creuse).

C'est le deuxième lâcher de l'année pour le Garef (avec le ballon-sonde Horus G à Kourou en Guyane le 13 avril). Deux lâchers dans l'année, performance qui n'était pas arrivée depuis 1998 (cf. le lancement, le 13 février 1998, de la fusée expérimentale Atalante du CSG à Kourou et le lâcher, le 2 août 1998, du ballon-sonde Paparazzi 1 à Jussy-Champagne dans le Cher) !


Objet de l'expérience

Les jeunes du Garef avaient, depuis de nombreux mois, préparé ce lâcher en réalisant toute l'électronique, les logiciels et la construction de la nacelle (30 x 30 x 30 cm). Cette année, l'innovation consiste en la mise au point au Garef d'un logiciel qui, en fonction des vents rencontrés lors de l'ascension, calcule, en temps réel, le point prévisionnel d'atterrissage.


Lâcher du ballon et récupération de la nacelle

Horus 6 a pris son envol de Féniers (à proximité de La Courtine) le samedi 4 août 2007 à 14 h 20. Dès le lâcher, l'appareil photo embarqué a commencé à transmettre en temps réel les images prises en vol. L'équipe au sol a pu voir évoluer le ballon grâce aux autres données transmises par la télémesure (bande S) de la nacelle : pression, température et position GPS. Ces données ont permis de suivre la trajectoire en 3 dimensions de la nacelle et de calculer le plus précisément possible le point d'atterrissage (dans le cas présent, à moins de 100 mètres d'erreur).

La station de réception, située au Puy de Dôme, a communiqué en permanence à la voiture de récupération la position prévue d'atterrissage de la nacelle. L'objectif était que la voiture de récupération (qui embarque une station de réception) arrive à proximité avant l'atterrissage pour recevoir le point GPS réel d'atterrissage. En effet, compte tenu du relief, la station du Puy de Dôme peut perdre la télémesure entre 1 500 mètres et 100 mètres du sol. L'équipe de récupération s'est rendue au point réel d'atterrissage, guidée par un GPS portable et un récepteur goniométrique.

La nacelle a culminé à plus de 28 000 mètres d'altitude après une ascension à une vitesse moyenne de 3,2 mètres par seconde. Le vol a duré 3h01m50s (atterrissage à 17:21:50). La télémesure a été perdue par la station du Puy de Dôme (à 80 mètres du sol) à 17:21:34, soit 16 secondes avant l'atterrissage.

La nacelle a atterri près de Saint-Avit-Le-Pauvre (Creuse) dans un arbre où elle a été repérée visuellement à 18 h 40. L'équipe a d'abord tenté de la récupérer, mais devant la difficulté et les risques, le Garef a fait appel aux Sapeurs Pompiers d'Ahun qui l'ont récupérée à 21 h 35.