GAREF PARIS

GAREF PARIS

Paparazzi 2


Lâcher réussi du ballon-sonde Paparazzi 2 le 21 juin 2001 à Gap-Tallard


Préparation de la nacelle pour le lâcher


Accrochage de la nacelle sous le ballon


Gonflage du ballon


Envol du ballon emportant la nacelle


Le ballon s'élève


Après la récupération de la nacelle
grâce à l'hélicoptère

Projet

Lâcher du ballon-sonde "Paparazzi 2" en collaboration avec le Cnes.

Le projet "Paparazzi 2" est né de l'idée d'améliorer le précédent projet, "Paparazzi 1". Après trois années de mise au point et de travail, de multiples reports dus à la météo et diverses modifications et améliorations, dont la nacelle d'aluminium et un complexe de batteries plus performant, "Paparazzi 2" fut lâché le 21 juin 2001 avec succès, accroché à l'expérience Saoz-Balodin du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans le cadre de la campagne de lancement Gap-Tallard 2001. Il emportait en son sein tous les espoirs d'une équipe qui lui avait consacré presque trois ans d'efforts.


Objet de l'expérience

Le but de l'expérience "Paparazzi 2", et c'est d'ailleurs ce qui a inspiré son nom, est de prendre, à intervalles réguliers, une série de photographies numériques du terrain survolé par le ballon. Ces photographies n'étant pas destinées à être transmises au sol, par l'intermédiaire de l'antenne, sont d'une qualité maximale pour l'appareil numérique utilisé. "Paparazzi 2" effectue également des mesures des paramètres définissant son environnement, tels que la température extérieure et intérieure (trois sondes distinctes : deux à l'extérieur, une à l'intérieur), la pression atmosphérique.

En outre, "Paparazzi 2" contrôle à tout instant la tension aux bornes de ses batteries, ce qui permet de surveiller leur décharge et ainsi de prévoir l'instant où l'expérience s'arrêtera, faute d'énergie. Enfin, la nacelle "Paparazzi 2" est équipée d'une antenne GPS, ce qui permet sa localisation par satellite.

Les mesures de température, de pression, de tension et les positions GPS sont transmises par l'intermédiaire d'une liaison radio de fréquence 2.235 GHz à la station de réception du Garef, ce qui permet aux membres de l'équipe de suivre, instant par instant, l'évolution de l'environnement du ballon, l'état de charge de ses batteries, sa position géographique ainsi que son altitude. Les données GPS sont affichées sur écran par l'intermédiaire du programme AutoRoute Express (C), tandis que les mesures le sont par le biais d'un programme, le DataDynamicProcessing (C), créé par l'équipe de programmateurs du Garef.


Mission préparatoire

Une première mission à Aire sur l'Adour s'est déroulée du mercredi 18 avril au mardi 24 avril 2001. L'objectif premier de cette mission était de pouvoir faire des tests sur la nacelle en conditions réelles, et d'affiner les logiciels de traitement de données.


Derniers préparatifs

Arrivée au Cnes et installation du matériel

Parties de Paris, les caisses de matériel, transférées par le Cnes du site d'Aire sur l'Adour à Gap, sont déchargées dès l'arrivée de l'équipe. Le matériel de télémesure et de traitement est installé dans la salle de réunion, mise à la disposition du Garef par le Cnes. Vers 16 h 30, un dernier essai de télémesure est effectué, et il est concluant. À 17 h 45, lors du briefing météo, l'équipe est en mesure d’accepter l'offre de M. François, du Service d'aéronomie du CNRS, responsable de l’expérience Saoz-Balodin, de fixer la nacelle du Garef en-dessous de la sienne, et se prépare alors au lâcher qui aura lieu à 19 h 45.

Préparation de la nacelle

Une fois prise la décision de lâcher, la nacelle est préparée au lâcher. Les amortisseurs sont vérifiés, ainsi que la compatibilité du système de fixation avec celui du ballon.

Les dernières répétitions de fermeture de la nacelle après mise sous tension et installation de l’appareil photo numérique sont faites : ces gestes devront en effet être accomplis dans une durée très courte juste avant l'envol du ballon afin de ménager les batteries et d’éviter la prise de nombreuses photographies au sol.


Déroulement du vol

Préparation du ballon

À 19 h 00 (17 h 00 TU), le ballon principal (modèle 10 ZL, capacité 10 000 m3) est déplié sur une bâche, pour le protéger. À 19 h 25, le camion contenant les bouteilles d'hélium comprimé arrive sur l'aire de lancement, et le processus de gonflage commence alors. Après quelques minutes, le ballon est gonflé.

Lâcher du ballon

À 19 h 45, l'ordre de lâcher est donné, et le ballon se lève, entraînant avec lui les deux nacelles de l'expérience Saoz-Balodin du CNRS, la nacelle Paparazzi 2 du Garef et les nacelles techniques du Cnes.

Phase d'ascension

Après le lâcher, le ballon s'élève avec une vitesse ascensionnelle de 7 m/s environ pendant 1 heure et 20 minutes et reste visible pendant toute cette phase.

Plafond

Arrivé au plafond à une altitude de 29 500 mètres, où il y reste pendant une durée de 45 minutes environ, le ballon, quasiment immobile sur le plan horizontal, tout en restant visible à l'œil nu, prend une teinte rougeâtre au moment du coucher de soleil, avant de disparaître peu après.

Séparation et descente

Vers 22 h 00, le centre d'opérations télécommande à la nacelle de servitude opérationnelle (NSO) de séparer les nacelles de l'enveloppe du ballon. Les nacelles tombent de 30 kilomètres en moins de 30 minutes, et c’est le radar d'Aix-en-Provence qui nous signale l'atterrissage, le centre d'opération du Cnes ayant perdu le signal de télémesure de la nacelle technique à une altitude de 6 000 mètres environ.

Récupération de la nacelle

Le lendemain, vendredi 22 juin, à 5 h 30, l'un des membres de l'équipe du Garef prend l'hélicoptère de récupération. Pendant une heure, l'hélicoptère scrute la zone de retombée théorique du ballon, et trouve l'enveloppe du ballon vers 6 h 45, et y dépose deux techniciens pour emballer l'enveloppe. Après un ravitaillement en kérosène, l'hélicoptère repart à 7 h 30 à la recherche des nacelles. Les nacelles sont repérées vers 8 h 00 dans la garrigue, et l'hélicoptère retourne chercher les deux techniciens et le répondeur radar, en laissant l'enveloppe sur place pour une autre équipe de récupération qui arrivera plus tard en véhicule tout terrain.

Vers 8 h 30, les nacelles sont récupérées, et reviennent à Gap aux alentours de 10 h 30.


Résultats

Cliquez ici pour voir les mesures prises durant le vol

Cliquez ici pour voir les photos effectuées par le ballon